Le massage est une pratique de guérison qui remonte à l’aube de l’humanité. De tous temps une maman frotte la main de son enfant qui vient de se cogner, un papa lui caresse la joue pour le réconforter. Il y a beaucoup de traces, de vestiges, illustrant la main comme outil de guérison depuis les grottes de l’âge de glaces en Europe jusqu’aux civilisations chinoises, thaïlandaises ou égyptiennes.
- dans la langue Arabe où "mass'h" signifie frotter doucement
- dans le grec ancien où "massein" veut dire pétrir, presser dans les mains
- dans la langue hébraïque où "massesch" peut être traduit par le verbe palper
- voire même en Inde avec le mot sanscrit "makrh", le latin "manus"-main- ressemble d'aillleurs au sanskrit "manas" exprimant le fait de penser
La culture orientale a pour sa part toujours placé le “toucher/massage” comme vertu dans la routine quotidienne, dans l’hygiène de vie. En extrême orient par la tradition des méridiens ; en Indes et au moyen orient pour ses vertues hygiéniques (évacuation des toxines) ; en Egypte via la réflexologie plantaire ; chez les Arabes c'est un moyen de conserver la santé.
En occident, la Grèce antique se servait des massages pour entretenir les athlètes et les galdiateurs. Hippocrates utilisait les frictions pour soigner les traumatismes orthopédiques, affirmant que « le frottement peut resserrer une articulation trop lâche et détendre une articulation trop rétractée.
Mais rapidement, l'occident a associé le massage au plaisir et l'a considéré comme un tabou.
A Rome, le massage était pratiqué dans les thermes, ces lieux publics constitués de jardins, stades, salles de repos, gymnases et ateliers de massages. Mais une mauvaise fréquentation transforma ces thermes en lieux de débauche et associa la pratique de soins corporels à des mœurs plutôt douteuses. L’influence de l’Empire Romain se répandit sur tout le continent, et avec elle, la mauvaise image du massage.
La France très influencée par Rome garda longtemps ce rapport de rejet jusqu’à proscrire les pratiques de soins corporels durant le Moyen-Age... mais malgré sa mauvaise réputation, le massage fut toujours présent en Europe grâce aux chiropracteurs, rebouteux et magnétiseurs.
Il faut attendre la Renaissance pour que les médecins réinstaurent le massage.
Ambroise Paré (père de la chirurgie) l’utilise pour certains opérés ne pouvant faire d’exercice physique. Puis, au 18è, la médecine reconnaît que la peau est un organe pouvant être traité manuellement.
Enfin, l’arrivée du massage suédois, créé par Per Henrik Link à la fin du XIXème siècle, rend au massage ses lettres de noblesse. Il fut ensuite repris par le mouvement Hippies à la fin des années 70 aux États Unis, et rebaptisé “massage californien” symbolisant le message de paix propre à sa philosophie pacifique.
Le massage retrouve sa place dans notre société
Aujourd’hui le massage bien-être se pratique partout, par tous, pour tous ; on le retrouve dans l’entreprise, dans les salles de sport, sur les plages, dans les coulisses des concerts et fait même l’objet d’un « tourisme du bien-être » avec le développement des SPA et Hôtels de luxe qui le déclinent sous toutes ses formes.